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Le Conseil Supérieur des Marocains de l’Etranger

18 avril 2007

Le CCDH organise les 28 et 29 Avril 2007 son 3ème séminaire

I A propos du processus de concertation

concernant le Conseil des Marocains de l’étranger


II COUPON REPONSE


III LETTRE DE DRISS BENZEKRI


IV Séminaire

« Culture, culte et identité »

Les identités marocaines en mutation

Les 28 et 29 avril 2007


Royaume du Maroc

Conseil Consultatif des Droits de l’Homme

A propos du processus de concertation

concernant le Conseil des Marocains de l’étranger ,

M. Driss Benzekri présente

les grandes lignes du programme de travail

du Conseil Consultatif des Droits de l’Homme

Le 6 novembre 2006, SM le Roi Mohamed VI confiait au Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (CCDH), institution nationale indépendante et pluraliste, la mission d’élaborer un avis en vue de la création d’un Conseil supérieur des communautés marocaines résidant à l’étranger.

Dans son discours, Sa Majesté demandait au CCDH de veiller tout particulièrement à « mener de larges consultations avec toutes les parties concernées en vue d'émettre un avis consultatif concernant la création de ce nouveau Conseil, qui se doit d'allier, dans sa composition, les exigences de compétence, de représentativité, d'efficacité et de crédibilité ».

En application des directives royales et afin de nourrir sa réflexion, le CCDH a élaboré un programme de travail qui inclut notamment l’organisation d’ateliers thématiques sur les principales problématiques que soulève l’émigration, l’ouverture d’un site Internet, l’organisation de consultations directes dans les pays de résidence, une consultation par questionnaire aux acteurs associatifs, personnalités et chercheurs, actifs au sein des diverses communautés marocaines, etc.

Ce programme de travail vise à assurer une concertation aussi large que possible avec les leaders des communautés marocaines émigrées, les experts marocains installés tant au Maroc qu’à l’étranger et les institutions nationales concernées.

Il vise aussi à établir un diagnostic aussi rigoureux que possible des dynamiques et réalités migratoires marocaines afin que la composition du futur Conseil, ses missions et son mode de fonctionnement soient en adéquation avec ces réalités et répondent à deux objectifs stratégiques : défendre  les intérêts des populations marocaines installées à l’étranger et amplifier leur contribution au développement démocratique du pays.

1- En direction des communautés marocaines : plusieurs modalités de concertation

Conformément à l’approche participative que le CCDH a pratiqué dans ses divers programmes (élaboration du plan national de promotion de la culture des droits de l’Homme, mise en œuvre des recommandations de l’IER en matière de réparation communautaire, d’histoire et de mémoire, etc.), un groupe de réflexion a été constitué et a tenu plusieurs réunions. Il regroupe des membres du CCDH, des chercheurs du Maroc, de France et de Belgique, des élus d’origine marocaine (Belgique, France, Pays-Bas) ainsi que des acteurs associatifs de France, de Belgique, d’Espagne et des Pays-Bas. Les principaux pays d’émigration sont pour la plupart ainsi représentés.

Trois ateliers thématiques sont programmés, à raison d’un séminaire par mois à partir du mois de février. Ces ateliers, regroupant chaque fois une centaine de participants, seront consacrés aux principales problématiques de l’émigration : «Citoyenneté et participation» ; «Cultures, identités et religion» ; «Contribution des émigrés au développement humain du Maroc ». Le premier atelier, consacré à ce dernier thème, se tiendra à Rabat les 17 et 18 février 2007.

Des réunions de concertation seront tenues dans les principaux pays de résidence (France, Espagne, Italie, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Pays du Golfe, Canada et Etats-Unis) avec les acteurs et les experts déjà connus, ou qui seront proposés par les postes diplomatiques marocains. Le CCDH s’emploie en ce moment à établir un annuaire des personnalités à rencontrer et à établir le programme de ces rencontres qui démarreront les 22, 23 et 24 février aux Pays-Bas.

Parallèlement à ces entretiens directs et approfondis, un questionnaire a été élaboré et sera adressé au maximum d’associations, d’acteurs associatifs et économiques, aux chercheurs et créateurs marocains de l’étranger. Ce questionnaire vise à recueillir par écrit les doléances et suggestions de nos compatriotes résidant à l’étranger.

Enfin, et conscient de l’importance démographique de l’émigration marocaine, de sa diversité sociologique, culturelle, … de la multiplication des initiatives, demandes qui en émanent et de la difficulté objective à les connaître, le CCDH veillera, autant que possible, à honorer les demandes de rencontre formulées par des experts, des institutions ou des acteurs associatifs non repérés par ses soins.

2- Au niveau national : associer tous les acteurs

Conscient que le processus en cours ne peut aboutir sans une prise en compte de l’avis et de l’expertise accumulée au niveau national, le CCDH veillera à recueillir les points de vue des acteurs publics et privés au Maroc même. Ainsi, Des rencontres avec les fondations et les ministères concernés seront tenues et des séminaires de travail seront organisés avec les divers acteurs sociaux (partis, syndicats, associations).

A cet égard, Une réunion préliminaire de travail a été tenue avec Mme Nouzha Chekrouni, Ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, ainsi qu’une autre réunion avec les Ambassadeurs de sa Majesté dans plusieurs pays d’émigration, sous la présidence de M. Taïeb Fassi-Fihri, Ministre délégué aux affaires étrangères. Enfin une rencontre a eu lieu avec la fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger.

Dans le même esprit, et soucieux d’associer les chercheurs marocains en sciences humaines spécialisés dans le domaine de l’émigration, le CCDH finalise un annuaire de ces chercheurs et entend solliciter leurs avis et conseils. Le Maroc se distingue en effet par la multiplication des travaux académiques en ce domaine et plusieurs équipes et associations spécialisées ont vu le jour ces dernières années dans plusieurs universités du pays (Agadir, Rabat, Meknès, Oujda, etc.)

3- Au Maroc comme au niveau transnational : encourager le débat public

Des émissions de débat à

la TV

et à la radio sont envisagées. En lien avec les médias publics, le CCDH s’emploiera à programmer des espaces d’information et débat concernant les dynamiques migratoires marocaines et le débat en cours.

Par ailleurs, un forum de discussion modéré sera prochainement ouvert sur le site du CCDH, en vue d’assurer une information permanente des Marocains du monde sur le processus en cours et de permettre un débat informé et serein sur leurs attentes et propositions. Ce site veillera tout particulièrement à mettre à disposition les travaux et recherches scientifiques sur l’émigration marocaine.

Enfin, le CCDH examinera les meilleurs moyens d’associer les sites communautaires marocains, dont le nombre ne cesse de croître, à la dynamique en cours. Des contacts préliminaires avec certains responsables de sites ont été pris en ce sens.

Au terme de ce processus programmé pour s’achever fin mai, le CCDH, qui a mis en place un secrétariat exclusivement dédié au suivi de ce programme de travail, s’emploiera à rédiger l’avis qui sera soumis, après délibération de ses organes et membres, à Sa Majesté le Roi Mohamed VI.



- COUPON REPONSE -

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Tél professionnel :

Tél personnel :

Fax :

E-mail :

Ville - Aéroport

Date

Départ de

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Numéro de passeport 

Hébergement

oui – non 

Langues de travail

Votre parcours en quatre lignes (Formation, profession, activités actuelles, productions ou publications, bénévolat, etc) :

Pour les individuels (Joindre éventuellement un Curriculum Vitae)

Pour les représentant (e)s d’associations :

Adresse postale de l’association :

Site Internet :

Secteur d’activités :

Partenaires au Maroc :

Réalisations et projets en cours (joindre éventuellement une présentation)

Contact CCDH :     Asmae MOUSLIM

                                   Tel : + 212 (0)37 26 03 95 / Fax: + 212 (0)37 26 03 77

                                               asmae.mouslim@ccdh.org.ma   ou asmae.mouslim@gmail.com







LETTRE DE DRISS BENZEKRI

Monsieur,

Comme vous le savez, le Conseil consultatif des droits de l’Homme (CCDH) a été chargé par SM le Roi Mohamed VI d’élaborer un avis quant à la constitution d’un Conseil Supérieur des Marocains de l’étranger.

A cet effet, le CCDH a élaboré un programme de travail dont vous trouverez ci-joint les grandes lignes.

Comme vous le constaterez, ce programme inclut l’organisation de quatre séminaires regroupant des responsables politiques, des chercheurs et des acteurs de la société civile.

Après la tenue des deux premiers séminaires consacrés à « la contribution des Marocains de l’étranger au développement humain du Maroc » et aux « Femmes et immigration » (www.ccdh.org.ma/migration ), nous organisons les 28 et 29 avril 2007, le troisième séminaire qui portera sur la problématique : « Culte, culture, et identité : les identités marocaines en mutation », dont vous trouverez ci-joint l’argumentaire.

Connaissant vos travaux et votre implication dans ce domaine, j’ai l’honneur de vous inviter à participer à ce séminaire.

Dans l’attente de votre réponse, recevez, Monsieur, nos meilleures salutations.

Le Président

Driss  BENZEKRI





Séminaire

« Culture, culte et identité »

Les identités marocaines en mutation

Les 28 et 29 avril 2007

Dans le domaine de l’immigration, si les attentes et les besoins fondamentaux des Marocains à l’étranger, tels l’éducation, le logement, la santé, relèvent avant tout de la compétence et de la responsabilité des Etats des pays de résidence, les domaines identitaire et culturel peuvent quant à eux constituer un champ d’intérêt réciproque entre les migrants et leur pays d’origine (Etat et société). Ils pourraient même être un domaine de choix pour une action politique menée par des institutions marocaines en faveur des Marocains à l’étranger. Se posent cependant deux questions importantes : dans quelle mesure l’intervention de l’Etat ou de ces institutions à l’égard des migrants dans le domaine culturel est-elle possible ? Et si tel est le cas, dans quelle mesure une politique publique marocaine dans ce domaine est-elle souhaitable ? Pour autant, l’objectif du séminaire est avant tout pragmatique : il n’est pas tant question de légitimer ou de délégitimer une action publique de l’Etat marocain à l’égard de ses migrants, que d’en explorer les modalités, l’ampleur et les objectifs.

Une politique publique à l’égard des ressortissants marocains à l’étranger pourrait s’articuler pour l’essentiel autour des enjeux et des besoins symboliques de ces migrants et de leurs descendants, et de leur attachement à « leur culture d’origine ». Les préoccupations identitaires - religieuse, ethniques, linguistiques, etc.- ne trouvent en effet pas toujours un espace d’expression et de reconnaissance suffisant dans la société d’origine ou dans les sociétés d’accueil. Dans les sociétés de résidence, « la culture d’origine » est souvent interprétée et réinventée par les migrants et leurs descendants en fonction de leurs conditions d’existence et des contextes spécifiques dans lesquels ils vivent. Ces processus peuvent tout autant mettre en valeur ou remettre en cause les intérêts du Maroc et son image à l’étranger.

Le séminaire devra mettre en évidence les différentes modalités d’attachement qui existent, et celles qu’une action publique pourrait encourager et favoriser. Il s’intéressera également aux formes d’expression culturelle qui émergent au sein de ces populations et qui peuvent enrichir le patrimoine national. Le terme de culture est utilisé ici autant pour désigner des productions littéraires ou artistiques, que des pratiques culturelles comprenant l’univers des représentations, des croyances et des pratiques religieuses. Il sera en outre question de notions telles que la « marocanité » comme entité donnée au-delà des frontières et « par-delà le temps » (quelles sont les implications culturelles et identitaires de la notion « d’allégeance perpétuelle » ? par exemple), et des modalités de sa construction, de sa transmission et de son renouvellement, notamment avec la participation des Marocains vivant à l’étranger.

Bien que l’expression religieuse de l’immigration marocaine soit multiple et que l’attachement religieux ait des degrés variables en fonction des individus et des groupes sociaux, l’Islam apparaît de plus en plus dans les pays de résidence comme un élément constitutif de l’identité marocaine et une préoccupation des acteurs publics de ces pays. Là encore, il s’agira de dresser un état des lieux des pratiques cultuelles des Marocains à l’étranger, de leurs attentes et besoins à l’égard de leur pays d’origine, et tout autant de s’interroger sur ce raccourci qui peut parfois s’opérer entre être Marocain et être musulman.

L’un des objectifs du séminaire sera enfin de faire le bilan de l’action publique menée par les différents gouvernements marocains à l’égard de leurs ressortissants à l’étranger : enseignement de la langue et de « la culture d’origine », envoi d’imams, soutien à des mouvements associatifs et à des actions culturelles et cultuelles dans les pays d’accueil, chaînes satellitaires et programmes spécifiques pour les Marocains vivant à l’étranger, etc.

Le programme du séminaire devra prendre en compte à la fois les modalités de création, de diffusion et de consommation de biens culturels et s’organisera autour des ateliers suivants :

1-     Religion : pratiques et attentes

2-     Langues et identités

3-     Arts et lettres

4-     Médias et communication

La séance plénière finale sera consacrée à un débat ouvert autour d’une stratégie politique dans le domaine culturel, avec des créateurs, des responsables politiques et des acteurs de la société civile actifs ou reconnus pour leurs actions et leur apport dans le domaine. L’objectif de cette séance sera de s’interroger autant sur la forme que sur le contenu d’une telle politique.




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